Les plus anciens bijoux connus remontent à plus de 100 000 ans :

• Blombos, Afrique du Sud : coquillages percés (Nassarius), portés en collier
• Grotte des Pigeons (Maroc) et Oued Djebbana (Algérie) : parures similaires

Ces découvertes révèlent une conscience symbolique très ancienne : appartenance, magie, séduction. Avant même le langage, l’humanité portait déjà ses premiers bijoux.

Bijou : une histoire d’éclats et d’éternité

Depuis la préhistoire jusqu’à aujourd’hui, le bijou traverse les civilisations, les époques, les âmes. Parure, talisman, cri d’amour ou d’identité : il est le miroir brillant de l’humanité.

2. Le bijou sacré : Égypte, Mésopotamie, Inde antique

Avec les grandes civilisations, le bijou devient codé, symbolique, religieux. En Égypte, c’est l’or du soleil, les pierres protectrices, les scarabées. En Mésopotamie, les parures sacrées. En Inde, les bijoux sont liés aux chakras, aux castes, aux rites.

Le bijou devient un pont entre l’humain et le sacré.

3. Pouvoir et prestige : Rome, Grèce, Afrique, Chine

Dans l’Antiquité, le bijou affirme le rang, la richesse, la mémoire d’un peuple. Grèce : fibules, broches sculptées. Rome : codes sociaux en or, argent, bronze. Afrique : colliers, parures tribales. Chine : jade impérial.

Le bijou devient un outil politique et culturel.

4. Moyen Âge et Renaissance : entre foi et séduction

Le bijou devient christique, héraldique, amoureux. Il porte des symboles, des initiales, des secrets. À la Renaissance, il devient œuvre d’art, langage silencieux de la cour et de la passion.

5. Le bijou bourgeois, sentimental et révolutionnaire

XVIIIe, XIXe siècles : le bijou se démocratise. Médaillons, bagues d’amour, bijoux de deuil. Il devient intime, discret, parfois politique. Il accompagne les révolutions du cœur et de la société.

6. Le XXe siècle : explosion des styles

Art Nouveau, Art Déco, Chanel, Schiaparelli : le bijou se libère. Il n’est plus un privilège, mais une affirmation de style, de soi.

7. Aujourd’hui : identité, énergie et émotion

Aujourd’hui, le bijou est langage. Il ne suit pas seulement la mode : il suit le cœur. Il est talisman, miroir, armure et plume.

Bijoux minimalistes ou imposants, ésotériques ou artisanaux, en acier ou en mémoire : ils parlent de nous, pour nous.

“Le bijou ne suit pas la mode. Il suit le cœur, la mémoire, la vie. Depuis toujours. Et pour toujours.”

8. Et demain ?

Peut-être que demain, les bijoux seront connectés à notre souffle, à notre énergie vitale. Qu’ils capteront nos émotions, s’illumineront selon notre humeur, vibreront au rythme de notre cœur. Peut-être seront-ils immatériels, projetés en hologrammes, ou au contraire, plus artisanaux que jamais, reflets d’un besoin de retour au vrai, au fait-main, au sacré.

Une chose semble certaine : tant que l’humain cherchera à aimer, à se souvenir, à briller, il portera des bijoux. D’une manière ou d’une autre.

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